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Quand Mohamed Ali enfila des gants de boxe pour la première fois à la fin des années 1950, alors qu’il s’appelait encore Cassius Clay, il ne pouvait imaginer l’impact qu’il aurait, non seulement comme athlète, mais comme figure mondiale. Quiconque a vécu durant les années 1960 et 1970 n’a pu faire autrement que de connaître ce sportif qui, comme quelques rares privilégiés, atteignit une telle célébrité. Aussi, ses déclarations avaient plus de poids que celles de nombreux politiciens de l’époque. Son record sur le ring parle de lui-même : 61 combats, 56 victoires, plus la médaille d’or olympique et les titres de champion du monde des poids lourds de la WBA, la WBC et de la NABF. Après sa carrière, son travail de promotion pour la paix dans le monde et la création du Muhammad Ali Center, une œuvre sans but lucratif de 60 millions de dollars, dans sa ville natale de Louisville au Kentucky lui ont permis de rester populaire. Un poids lourd parmi les célébrités, même si l’étincelle avait faibli inéluctablement à cause de la maladie de Parkinson dont il souffrait.

Ce livre rend hommage à un personnage exceptionnel, comme le monde sportif n’en verra plus.

Né à Louisville, au Kentucky, en 1942, Cassius Clay devint Muhammad Ali en 1965, se convertit à l’islam en 1975 et prit sa retraite de la boxe en 1981. Atteint de la maladie de Parkinson depuis 1984, il alluma néanmoins la vasque olympique aux Jeux d’Atlanta en 1996, puis fut déclaré sportif du XX^e siècle par une assemblée de journalistes internationaux. En 2005, il reçut la médaille Otto Hahn de l’ONU et la Médaille présidentielle de la liberté des États-Unis. Il assista à la cérémonie d’investiture du président Barack Obama en 2009 et à l’ouverture des Jeux de Londres en 2012. Il a succombé à des troubles respiratoires, le 2 juin 2016 à Phoenix, en Arizona.